Construire écolo et autonome à bas coûts
Arca Minore, « Petite Arche », vise prosaïquement à multiplier les habitats en bois à 0 empreinte écologique, produisant leur énergie, et à diminuer le coût de la construction en faisant faire par les gens la partie la plus facile.
Cette maison ci-dessous qui est le prototype d’Arca Minore vise concrètement à faire économiser 2000 euros de charges par an à ses occupants, et produire pour un millier d’euros d’électricité (et éventuellement l’énergie de la voiture).
Elle est conçue comme un habitat 0 empreinte écologique avec un minimum de terrain pour accueillir un jardin d’environ 200 m2 et des arbres fruitiers. Une zone humide, soit un petit jardin aquatique, est placé devant.
Sur le plan concret, il s’agissait pour moi de construire moi-même afin d’être en mesure de proposer au grand public des solutions éprouvées et simplifiées, et ce afin de réduire au maximum le coût de la construction en favorisant la participation à quelques lots. L’idée est donc d’essayer une synthèse de qualité entre les éléments industrialisables, ceux confiés aux artisans et ceux que l’on peut faire. Et de mettre les personnes assez en confiance pour devenir leurs propres maîtres d’oeuvre.
La philosophie d’Arca Minore est en partie inspirée par celle d’Anna Heriger (http://www.anna-heringer.com/), une architecte visionnaire qui, au Bangladesh, met l’architecture et l’ingénierie au service de l’humain. Mais on pourrait tout autant citer Jean Prouvé (https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Prouv%C3%A9), Jean Soum, Evelyne Adam (https://www.eyrolles.com/BTP/Livre/construire-en-rond-9782212125917) ou les ker-terres de Lazare Cimier. Ou l’exceptionnel travail d’Empreinte, en Bretagne (http://empreinte.asso.fr/). Ce sont toutes ces rencontres qui ont amené à créer cette association.

Le prototype en cours de construction : il vise à une empreinte écologique positive, c’est-à-dire à amener des espèces animales et végétales sur un terrain conçu avec des lignes de niveau, un peu comme le résumé de la région naturelle locale (avec notamment une zone humide). Par ailleurs, il doit produire son eau, son électricité et retraiter ses propres déchets. Il offre ainsi une autonomie globale, et la perspective de se couper des fournisseurs d’eau et d’électricité, avec une rentabilité que j’estime à 5 %.
Maison en bois dans la banlieue parisienne : les frais de chauffage sont réduit au maximum et elle fait face au sud pour recevoir éventuellement une toiture photovoltaïque. Elle a été créée en collaboration avec l’agence de Philippe Villien, maître d’oeuvre (http://th1-agence.fr/) et un jeune architecte, Guillaume Bruneau (https://guillaumebruneauarchitecte.wordpress.com/), qui et également un dessinateur de talent. Cuve d’eau de pluie, échangeur d’air, étanchéité parfaite, il s’agit aussi de notre premier chantier pour particuliers.





Pour cette maison des années 1930, en région parisienne, avec de petites pièces, il s’agissait notamment d’ajouter une extension passive sur le toit, et de réorganiser l’habitat autour d’un système de poêle à bois, en réorientant la toiture au sud pour qu’elle puisse recevoir du photovoltaïque. Une fois le permis déposé, le particulier a été son propre maître d’oeuvre. Une isolation par l’extérieur était prévue pour le premier niveau.
Ci-dessous, cette maison dans la Drôme était une fermette avec d’immenses volumes. De manière à minimiser l’impact visuel de l’extension, elle a été conçue dans le style d’une grange, avec des volumes généreux s’ouvrant au sud.


Ci-contre, cette maison en montagne réunit tous le acquis des travaux précédents, avec une sélection exemplaire de matériaux, et toutes les solutions pour faire tomber les coûts, y compris la participation du propriétaire aux travaux. Le bois permet une mise en oeuvre simple, une participation de débutants. Ici, nous n’avons été que jusqu’aux cahiers techniques et devis. La demande était d’atteindre 140000 euros pour une centaine de m2 : nous arrivions à 165000 euros, soit 1600 euros par m2. Il eut donc fallu réduire la surface d’une vingtaine de m2. Le lot auto-construction atteignait 24000 euros, pour une durée de 5 à 6 mois. Le projet n’a hélas pas été retenu, mais reste à mes yeux exemplaire.